Le ciel est tout bleu, le soleil brille, éclatant. Sur la plage, les enfants font des châteaux de sable et les adultes se rôtissent au soleil.
Un premier doigt se pointe en direction du ciel, d’autres suivent, les yeux se lèvent. On entend même des protestations : mais qui passe devant notre soleil? 

Nimbus, petit nuage blanc en forme de cœur, ne peut pas imaginer les conséquences de son étourderie. Rêveur, il n’a pas entendu ses parents le mettret en garde contre les facéties de Monsieur Vent qui arrive.

Nimbus est entrainé et se laisse aller dans le courant-toboggan. Que c’est amusant de glisser, puis de remonter en empruntant le tourbillon. Nimbus rit.

Il s’inquiète pourtant un peu d’être au milieu de ce grand ciel bleu. Mais Cumulus, un nuage espiègle, tout en longueur,  l’a suivi.

- Viens Cumulus sur le toboggan crie Nimbus

- Oui, j’arrive répond Cumulus

Sur la plage, les enfants ont cessé de jouer avec le sable et suivent des yeux et des mains les jeux des deux nuages Nimbus et Cumulus.

Les enfants ont un peu la tête qui tourne à regarder ainsi leurs cavalcades. Des rires fusent de tous côtés.  Les mamans ne sont pas contentes, car nos deux petits nuages coquins leur volent le soleil.

Monsieur Soleil est heureux, il aime jouer et la chaleur de ses rayons augmente encore la vitesse de descente de Nimbus et Cumulus sur leur toboggan. Le vent lui fait des clins d’œil et tous deux s’en donnent à cœur joie de participer aux jeux des nuages.

Mais le brouhaha de la plage a malheureusement alerté la famille Stratus qui constate la disparition des garnements. Surtout parce que toute la famille doit se réunir pour une collation *giboulée*. C’est bon et c’est gai… de se laisser tomber en petites gouttelettes et se laisser chauffer par le soleil afin de remonter pour une nouvelle ballade dans le ciel.

Grand-père Dépression part à la recherche des disparus ; il avance vite dans le ciel bleu, poussé par son vieux copain le Vent.

- Souffle plus fort, Vent, souffle plus fort afin que je rattrape ces gamins !

Grand-père Dépression est sévère, tout noir, parfois sa voix tonne. 

- Regarde Nimbus crie Cumulus, voilà Grand-père Dépression qui arrive.

- Vite répond Cumulus, partons à sa rencontre.

Grand-père Dépression n’a pas besoin de crier et tonner que déjà Cumulus et Nimbus sont dans son giron.

Le soleil soupire et dit : on s’est bien amusé, mais il est temps pour moi de retourner sur la plage bronzer mes belles personnes.

Le Vent aussi d’ailleurs doit s’en aller au loin, entrainant à sa suite et pour lui éviter de la fatigue, Grand père Dépression et ses petits- enfants

Cumulus et Nimbus qui rejoignent leur famille. La Giboulée pourra enfin recommencer.

Sur la plage, les enfants ont repris leurs jeux de sable, les mamans se pommadent d’huile solaire.