Le champignon de longue vie

Au commencement était le thé «vert».

Dans toutes les questions que nous pose l’histoire du thé, une chose est certaine : pendant des millénaires, on a bu seulement le « thé vert », c’est à dire non fermenté. Les effets thérapeutiques du thé décrits dans la littérature chinoise et japonaise se réfèrent toujours au thé vert non fermenté.

Les Chinois ont tout d’abord bu le thé pour des raisons de santé, on le considérait comme remède thérapeutique et les livres de médecine chinois les plus anciens en parlaient. En Europe aussi, le thé est d’abord apparu en pharmacie. Ce n’est que plus tard, lorsqu’on le consomma pour son goût qu’on le plaça dans les rayons de produits alimentaires.

Au 20ème siècle tout particulièrement, les recherches physiques et physiologiques approfondies ont découvert que le thé vert est un remède exceptionnel. Les victimes de l’explosion de la bombe atomique au Japon ont bu beaucoup de thé vert et on ainsi sauvé leur vie.

Le thé vert provient de la même plante que le thé noir et se distingue de ce dernier parce qu’il n’est pas fermenté. Afin d’inactiver les oxydases, les feuilles sont mises faiblement sous vapeur immédiatement après la cueillette. L’oxydation des tanins est de ce fait évitée et la chlorophylle est préservée. Les feuilles sont ensuite roulées et séchées.

C’est sa haute teneur en acide tannique qui lui donne un goût amer. Sa teneur en caféine est plus faible que pour toutes les autres sortes de thé noir.

Dans la feuille fraîche de thé vert, on trouve quatre fois plus de vitamines C que dans le jus de citron ou d'orange. En ce qui concerne la teneur en vitamines B, aucune plante ne serait comparable au thé vert.

Des études épidémiologiques suggèrent que la consommation régulière de thé, en particulier de thé vert, diminue le risque de cancer, plus précisément un cancer de l’appareil digestif supérieur. La possibilité que le thé produise un effet chimiopréventif sur les autres types de cancers chez l’être humain fait l’objet d’une controverse.

Très peu de travaux de recherche se sont penchés sur le rôle possible du thé vert dans le traitement du cancer.

Le Kombucha n'est pas une nouveauté. Depuis des siècles, le champignon Kombucha jouit d'une grande popularité en tant que moyen thérapeutique populaire et domestique. Dans le vieil empire chinois sous la dynastie Tsin (221 av. J.C.), les champignons étaient considérés comme le moyen de parvenir à l'immortalité. Une force magique s'en échappait. Le plus connu est le divin tsché, (Ling‑tsché). Il est utilisé aujourd'hui encore dans le sud de la Chine contre les gastrites chroniques. L'histoire de la médecine fait aussi mention d'un médecin coréen du nom de Kombu qui fut appelé au Japon pour y traiter l'empereur Inkyo. C'est en l'an 414, estime‑t‑on, que le «tsché de Kombu» parvint au Japon. On ne peut évidemment pas parler d'une «découverte» du champignon au sens commun du terme, car il n'est pas le produit final d'une fabrication pharmaceutique ou «l'invention» d'un chercheur en laboratoire, mais une symbiose naturelle réussie d'êtres vivants inférieurs.

Le champignon fit son chemin à partir de la Corée, du Japon et de l'Inde jusqu'aux pays de l'Europe de l'Est en passant par la Russie, et il est très populaire en raison de son effet positif sur les maladies du métabolisme.
Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, le Kombucha était présent dans presque tous les ménages. C'est la guerre qui fit perdre sa popularité au Kombucha, car tous les moyens nécessaires à la conservation du champignon (thé et sucre) manquaient, et il tomba presque en désuétude.

Dans les années cinquante, le Kombucha devint la boisson préférée de la haute société italienne. Puis elle tomba en disgrâce, parce que quelqu'un avait affirmé, pour des raisons basses, qu'il était cancérigène. Mais une analyse suisse prouva cependant en 1961 le contraire: le champignon est aussi sain que, par exemple le yoghourt et on pouvait l'acheter en pharmacie dans la Suisse Francophone.

En 1964, le docteur Rudolf Sklenar publia pour la première fois ses expériences pratiques datant de nombreuses années et faites sur le champignon de longue vie Kombucha.  Depuis, le Kombucha revit une renaissance et regagne son ancienne popularité.

Cultivé dans le thé vert, les vertus thérapeutiques du Kombucha sont fortement augmentées.

Par la consommation de la boisson, on remarque une stimulation de tout le système endocrinien et une amélioration du métabolisme. En cas de problèmes de digestion, un  verre de Kombucha le matin à jeun, à midi et le soir après les repas peuvent aider. Grâce à l'amélioration du métabolisme, la surproduction de dépôts graisseux est freinée ou supprimée.
Avec la boisson, des microorganismes parviennent dans le corps et ils convertissent sous forme facilement soluble les dépôts nocifs comme l'acide urique, la cholestérine et autres et les éliminent. Le Kombucha est considéré comme un excellent moyen préventif contre la goutte et les rhumatismes, la furonculose, la calcification des artères, la tension élevée, la nervosité, la paresse intestinale et les signes de vieillesse. Le Kombucha est également à conseiller aux sportifs et à ceux qui ont à fournir des efforts intellectuels. Par l'effet décrassant de la boisson et par l'anéantissement de microorganismes nocifs, le Kombucha est un moyen utile et biologique pour toutes les indications en cas de maladies du métabolisme et n'a pas d'effets secondaires indésirables.

Références :  Livre de Günther W.Frank « Kombucha » aux Editions Ennsthaler